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Brodyzen Créations

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28 octobre 2009

Belles lettres - S comme...

SULLY PRUD'HOMME,
René-François-Armand Prud'Homme dit

Le meilleur moment des amours

Le meilleur moment des amours
N'est pas quand on a dit : Je t'aime.
Il est dans le silence même
A demi rompu tous les jours ;

Il est dans les intelligences
Promptes et furtives des coeurs ;
Il est dans les feintes rigueurs
Et les secrètes indulgences ;

Il est dans le frisson du bras
Où se pose la main qui tremble,
Dans la page qu'on tourne ensemble,
Et que pourtant on ne lit pas.

Heure unique où la bouche close
Par sa pudeur seule en dit tant !
Où le coeur s'ouvre en éclatant
Tout bas, comme un bouton de rose.

Où le parfum seul des cheveux
Paraît une faveur conquise...
Heure de la tendresse exquise
Où les respects sont des aveux !

09032_S

Edit de 17:30 :

Panne sur le serveur Archive-Host où j'héberge

mes grilles étant cliente depuis plus de 2 ans.

En attendant, je vais vous donner un autre lien

pour la télécharger... voilà c'est    LA  !

21 octobre 2009

Belles lettres - R comme...

RONSARD, Pierre de

Mignonne, allons voir si la rose...

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe pourpre au soleil,
A point perdu cette vêprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

Las ! Voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ! Ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.


09032_R


belle_rose2

14 octobre 2009

Belles lettres - Q comme...

QUEFFELEC, Yann


«
C'est bizarre, un voeu.

Ça meurt, comme un flocon sur le doigt.

Au début c'est inoffensif et les dieux ne se vengent pas.»


  Extrait d’ Osmose

09032_Q


7 octobre 2009

Belles lettres - P comme...

PAGNOL, Marcel


09032_P

30 septembre 2009

Belles lettres - O comme....

ORMESSON, Jean d'

"Ecrire c'est transformer
à l'aide de la grammaire
un chagrin en bonheur."

09032_O



23 septembre 2009

Belles lettres - N comme...

NOLLET, Philippe


"Je suis né en 1963 à Lille d'un père autoritaire et d'une mère soumise à ce père - soumise au point de le laisser me battre pour un oui ou pour un non jusqu'à l'âge de quinze ans. Mais je ne m'étendrai pas sur ce point de détail : je ne lui accorde aujourd'hui que l'importance qu'il mérite. Je me suis prodigieusement ennuyé à l'école et au lycée - quelle triste perspective que d'avoir une vie "normale" - mais je me suis réfugié dans l'écriture dès ma première lecture de Rimbaud et, comme par hasard, ça coïncide avec l'arrêt des hostilités en ce qui concerne mon père, puisqu'il a cessé de passer sa fureur sur moi au moment précis où j'ai commencé à noircir des pages. A croire que l'écriture me conférait une force neuve, qui échappait à moi-même autant qu'elle m'éloignait des autres - c'était littéralement le cas puisque mon père, à partir de ce moment crucial, commença à vivre auprès de moi sans me voir, cessa de partager avec moi quelque émotion que ce fût et se mit à jouer les doublures : il disparaissait tout simplement de mon monde. ..."

09032_N

17 septembre 2009

Belles lettres - M comme...

MARBOEUR, Pierre de

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour s'enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.

Poésies, 1628.

09032_M


... Merci

5 septembre 2009

Belles Lettres - L comme...

LAMARTINE, Alphonse de

LES PAVOTS

Lorsque vient le soir de la vie,
Le printemps attriste le coeur ;
De sa corbeille épanouie
Il s'exhale un parfum moqueur.
De toutes ces fleurs qu'il étale
Dont l'amour ouvre le pétale,
Dont les près éblouissent l'oeil
Hélas ! il suffit que l'on cueille
De quoi parfumer d'une feuille
L'oreiller du lit d'un cercueil.
Cueillez-moi ce pavot sauvage
Qui croît à l'ombre de ces blés ;
On dit qu'il en coule un breuvage
Qui ferme les yeux accablés.
J'ai trop veillé, mon âme est lasse
De ces rêves qu'un rêve chasse.
Que me veux-tu, printemps vermeil ?
Loin de moi ces lis et ces roses !
Que faut-il aux paupières closes ?
La fleur qui garde le sommeil !



09032_L

- clic pour accéder à la grille -

26 août 2009

Belles Lettres - K comme

KAHN, Gustave

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la suite   ici


09032_K


19 août 2009

Belles Lettres - I & J

09032_I_J

17 août 2009

Le V de véronique

Okaze
est très productive en cadeaux
personnalisés pour ses amies.
Pour ce faire, elle utilise régulièrement
l'alphabet "Printemps".
Je ne vous cache pas que cela m'enchante
de voir mes grilles servir à de si belles causes !

GB_107_V_alphabet_printemps_par_Okaze

Amour21

A voir également, quelques motifs

repris par Micsic pour ses futures

cartes de Noël

9 août 2009

O comme okaze ...

qui a brodé cette lettre pour son amie Odette
et l'a montée en coussinet.
Je ne regrette pas d'avoir composé
cet alphabet car Janine l'apprécie
et l'utilise très régulièrement.
Merci pour ta fidélité.

GB_106_O_Alphabet_Printemps_par_Okaze

Cliquez sur la photo
et vous visiterez son blog.

30 juillet 2009

Belles lettres - H comme...

HUGO, Victor

Mes deux filles

Dans le clair-obscur du soir charmant qui tombe,
L'une pareille au cygne et l'autre à la colombe,
Belles, et toutes deux joyeuses, ô douceur !
Voyez, la grande soeur et la petite soeur
Sont assises au  seuil du jardin, et sur elles
Un bouquet d'oeillets blancs aux longues tiges frêles,
Dans une urne de marbre agité par le vent,
Se penche, et les regarde, immobile et vivant,
Et frissonne dans l'ombre, et semble, au bord du vase,
Un vol de papillons arrêté dans l'extase.


09032_H


- clic sur l'image pour accéder à la grille -



eh oui ce sont les vacances et j'ai adopté
un rythme un peu plus cool concernant
ce blog. Je profite un maximum
des activités extérieures et la forme
revient à grands pas !

16 juillet 2009

Belles lettres - G comme...

Gautier, Théophile

DERNIER VOEU

Voilà longtemps que je vous aime :
- L'aveu remonte à dix-huit ans ! -
Vous êtes rose, je suis blême ;
j'ai les hivers, vous les printemps.

Des lilas blancs de cimetière
Près de mes tempes ont fleuri ;
J'aurai bientôt la touffe entière
Pour ombrager mon front flétri.

Mon soleil pâli qui décline
Va disparaître à l'horizon,
Et sur la funèbre colline
Je vois ma dernière maison.

Oh ! que de votre lèvre il tombe
Sur ma lèvre un tardif baiser,
Pour que je puisse dans ma tombe,
le coeur tranquille, reposer !


09032_G


G également comme Ghisou qui ajoutera
un nouveau printemps à son palmarès demain !

1497EA_1

11 juillet 2009

Belles lettres - F comme...

FLORIAN, Jean-Pierre Claris de

PLAISIR D'AMOUR

Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.

J'ai tout quitté pour l'ingrate Sylvie,
Elle me quitte et prend un autre amant.
Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.

Tant que cette eau coulera doucement
Vers ce ruisseau qui borde la prairie,
Je t'aimerai, me répétait Sylvie ;
L'eau coule encor, elle a changé pourtant !

Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.


09032_F


1497EA_1 Fils Cadet souffle 17 bougies aujourd'hui  1497EA_1

8 juillet 2009

Belles lettres - E comme...

ELUARD, Paul

On ne peut me connaître

On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais
Tes yeux dans lesquels nous dormons
Tous les deux
Ont fait à mes lumières d'homme
Un sort meilleur qu'aux nuits du monde
Tes yeux dans lesquels je voyage
Ont donné aux gestes des routes
Un sens détaché de la terre
Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
Notre solitude infinie
Ne sont plus ce qu'ils croyaient être

On ne peut te connaître
Mieux que je te connais.

Les yeux fertiles, 1936


09032_E

6 juillet 2009

Belles lettres - D comme

DAUDET, Alphonse

Ballades en prose

En ouvrant ma porte ce matin, il y avait autour de mon moulin un grand tapis de gelée blanche. L'herbe luisait et craquait comme du verre ; toute la colline grelottait... Pour un jour ma chère Provence s'était déguisée en pays du Nord ; et c'est parmi les pins frangés de givre, les touffes de lavandes épanouies en bouquets de cristal, que j'ai écrit ces deux ballades d'une fantaisie un peu germanique, pendant que la gelée m'envoyait ses étincelles blanches, et que là haut, dans le ciel clair de grands triangles de cigognes venues du pays de Henri Heine descendaient vers la Camargue en criant : “ Il fait froid... froid... froid.”

Lettres de mon moulin


09032_D


            
4 juillet 2009

Belles Lettres - C comme...

CORNEILLE, Pierre

Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?

Le Cid, Acte I, sc. IV, 1637


09032_C_par_Brodyzen

1 juillet 2009

Belles Lettres - B comme...

BAUDELAIRE, Charles

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encesoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en  moi luit comme un ostentoir !

Les Fleurs du mal, 1857


09032_B_par_Brodyzen


Oh c'est dommage sur la photo on ne voit
pas le fil argent en contraste
avec le bleu, pour la lettre A
le doré ressortait bien avec le rouge.
A bientôt pour la suite.

29 juin 2009

Belles Lettres - A

Une nouvelle série qui nous mènera
jusqu'au 24 août, voici donc le A comme...

ARAGON, louis

Que serais-je sans toi

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre.
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant.
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre.
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines.
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon.
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines.
Comme au passant qui chante, on reprend sa chanson.
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne.
Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main, dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux.
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes.
N''est-ce pas un sanglot que la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe.
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre, terre, voici ses rades inconnues.



09032_A_par_Brodyzen

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