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23 septembre 2009

Belles lettres - N comme...

NOLLET, Philippe


"Je suis né en 1963 à Lille d'un père autoritaire et d'une mère soumise à ce père - soumise au point de le laisser me battre pour un oui ou pour un non jusqu'à l'âge de quinze ans. Mais je ne m'étendrai pas sur ce point de détail : je ne lui accorde aujourd'hui que l'importance qu'il mérite. Je me suis prodigieusement ennuyé à l'école et au lycée - quelle triste perspective que d'avoir une vie "normale" - mais je me suis réfugié dans l'écriture dès ma première lecture de Rimbaud et, comme par hasard, ça coïncide avec l'arrêt des hostilités en ce qui concerne mon père, puisqu'il a cessé de passer sa fureur sur moi au moment précis où j'ai commencé à noircir des pages. A croire que l'écriture me conférait une force neuve, qui échappait à moi-même autant qu'elle m'éloignait des autres - c'était littéralement le cas puisque mon père, à partir de ce moment crucial, commença à vivre auprès de moi sans me voir, cessa de partager avec moi quelque émotion que ce fût et se mit à jouer les doublures : il disparaissait tout simplement de mon monde. ..."

09032_N

Commentaires
P
...par la nouvelle belle-lettre, MLise.<br /> Bisous de l'Espagne et à bientôt,<br /> Pilarín
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K
mais les blessures engendrées ne s'effacent jamais vraiment<br /> gros bisous
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D
C'est étrange que la lecture ou l'écriture et quelquefois, les deux, éloignent les gens qui sont autoritaires et souvent méchants sur plus petits ou fragiles qu'eux... comme si ils n'acceptaient pas que l'autre puisse savoir ou comprendre ce qu'ils ne cherchent même pas à faire...<br /> Bon courage à toi et bonne continuation car j'espère que tu continues d'écrire... <br /> Bonne journée et @bientôt.<br /> Bisous, bisous.<br /> Domajj
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